Entretenir et restaurer les cours d'eau
du bassin versant du SR3A
Les Espaces de Bon Fonctionnement
L’Espace de Bon Fonctionnement (EBF) est l’espace indispensable au maintien dans un bon état de fonctionnement d’un milieu aquatique. C’est un périmètre qui tient compte à la fois des caractéristiques propres aux types de milieux (cours d’eau, zones humides, lagune, eaux souterraines, etc.), des interactions avec les autres écosystèmes proches et des enjeux de notre société.
Depuis des dizaines d’années, de nombreux aménagements ont réduit et détérioré les espaces de bon fonctionnement (EBF) des milieux aquatiques en les canalisant, en les asséchant, en y construisant des bâtiments. Les conséquences sont des dysfonctionnements et des altérations de leurs fonctions écologiques et de leurs capacités à apporter des services à la société.
La restauration écologique des cours d'eau du bassin-versant
La restauration écologique des cours d’eau est une condition sine qua none à la préservation de la ressource en eau, à la prévention des inondations et la protection des habitats aquatique. Le SR3A mène un programme de restauration de cours d’eau ambitieux. Parmi les projets phares :
EN COURS : L'entretien de la ripisylve du Suran
Un programme de gestion des boisements des berges du Suran vise à réduire les risques d’inondations et à reconstituer des corridors écologiques. Il comprend des opérations récurrentes :
- Des travaux forestiers avec un bûcheronnage sélectif, afin d’enlever des arbres penchés ou malades ou indésirables avant que ceux-ci ne tombent et encombrent un pont ;
- Le retrait d’embâcles lorsque ceux-ci sont problématiques ;
- La restauration de la ripisylve avec les plantations de végétaux locaux, de buissons et d’arbres judicieux ;
- La gestion sédimentaire au droit des ponts pour d’abord assurer leur transit naturel vers l’aval, puis pour équilibrer les sédiments dans le lit global de la rivière ;
- L’installation d’équipements agricoles de type clôtures et abreuvoirs ;
EN COURS : La recharge sédimentaire de la rivière d'Ain
La rivière d’Ain, dans sa basse vallée, manque de galets et s’enfonce. Cela implique que des berges et des ponts peuvent être déstabilisés, la biodiversité s’appauvrir et la rivière se déconnecter progressivement de ses bras secondaires. C’est environ 15 000 m³ de galets qui manquent à la rivière chaque année pour que cette dernière puisse maintenir son équilibre sédimentaire. Pour pallier ce déficit sédimentaire, le SR3A réalise des travaux sur le site de Terre Soldats pour :
- Réactiver un ancien bras de la rivière d’Ain,
- Extraire les galets présents et les réinjecter dans la rivière.
Ces travaux sont autorisés par un arrêté préfectoral qui reconnaît le caractère d’intérêt général de l’opération. Les travaux forestiers (défrichement) se sont déroulés à l’hiver 2021 – 2022. Les travaux de terrassement démarreront fin août 2022.
La lutte contre les espèces envahissantes sur l'Albarine
Dans la continuité des actions déjà menées sur ce site, le SR3A a mené une action ambitieuse pour l’Albarine. Le chantier s’est déroulé sur deux sites, Les Essaillants proprement dit en amont et sur le pré du pont de la Violette en aval. Ce chantier a consisté à extraire et remplacer 9 000 mètres cubes d’une terre contaminée par les rhizomes d’une plante exotique envahissante, la renouée du Japon.
En amont, 450 mètres de mur ont été démontés afin de rendre à l’Albarine des berges naturelles plus propices à la biodiversité aquatique et semi-aquatique ainsi qu’à l’épanchement des crues.
En aval la renouée du Japon a également été traitée dans le pré et ce dernier a été terrassé afin de le rendre plus humide et plus accessibles aux crues.
À l’occasion de ces travaux des blocs ont été mis en place afin de diversifier les écoulements et les habitats piscicoles.